Rencontres à Douarnenez dans le cadre du projet Unesco « Migrations d’hier, migrations d’aujourd’hui », 14 septembre 2017, classe de 1ère L du lycée Le Likes de Quimper.
L’impression générale est très positive : ce moment de rencontre est jugé « intéressant », « enrichissant ». Cela a été pour tous une prise de conscience de la situation des migrants.
Les élèves se sont montrés, dans leur compte-rendu de la matinée, particulièrement sensibles à la présence et rencontre des trois jeunes migrants ; au récit de leur parcours et à ce qu’ils vivent actuellement, très loin de chez eux, et à ce qu’ils attendent/espèrent tout en étant dans une grande incertitude.
Ces jeunes gens les ont particulièrement touchés et interpellés parce que :
– ils sont à peine plus âgés qu’eux. Or, ils ont été stupéfaits d’apprendre ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont déjà traversé ou dans leur pays avant de le quitter, ou lors de leur voyage pour le fuir (le récit de Karim, en particulier, les a bouleversés). Cela leur a fait prendre conscience de leur chance (de vivre dans un pays en paix, d’avoir une famille), mais aussi du fait qu’il existe des pays où les droits qui leur semblent naturels ne sont pas reconnus (récit de Rebel)
-ils se sont montrés admiratifs de leur volonté à tous de s’intégrer, malgré les difficultés et les obstacles, notamment à travers leurs efforts pour apprendre la langue française. Ils sont épatés des efforts rapides qu’ils parviennent à faire dans cet apprentissage.
-la situation difficile, les craintes, les espoirs, la solitude des jeunes migrants les ont ramenés à eux-mêmes : la chance d’avoir une famille avec soi et de ne pas se sentir stigmatisés, étrangers.
Avant cette rencontre, les élèves avaient entendu parler des migrants ou du « problème des migrants », mais cela restait abstrait. Ils n’en avaient jamais rencontrés, ni même aperçus. Ils ignoraient qu’il y en avait près de chez eux. En ce sens, cette rencontre, comme ils le disent eux-mêmes, a été instructive et enrichissante.
Les adultes/intervenants qui accompagnaient les jeunes migrants ont frappé les différents groupes par leur accompagnement bienveillant, leur sens de l’engagement et leur dévouement (enseigner le français aux migrants malgré leur diversité, faire en sorte qu’ils s’ennuient moins et qu’ils se sentent moins seuls).
Les groupes qui ont rencontré Roxanna Gheorghe, Sarah Groves, Abigaïl Heard et Jill Donald (exemples de migrations choisies et « heureuses ») ont été intéressés par des parcours de vie parfois étonnants, très riches et par des regards « extérieurs» sur les Français (de quoi relativiser tous les préjugés !).
A l’issue de ces premières rencontres, les élèves se montrent prêts à en faire d’autres et seraient très contents de savoir ce que deviennent les jeunes migrants qu’ils ont rencontrés à Douarnenez.
Propos recueillis par Fabienne Lacouture et Noël Uguen,
Synthèse réalisée par F. Lacouture, professeur de lettres